Inutile de le préciser je pense, les Québécois parlent français. Néanmoins, en dehors de l’accent, que l'on peut trouver charmant par moments, drôle par d'autres, ils utilisent aussi des expressions au quotidien qui ne sont pas toujours simples à comprendre pour nous Français. Surprenantes, imagées, parfois très drôles, les expressions québécoises sont déroutantes ! C'est pour cela que nous vous avons fait une liste d'expressions à connaître absolument pour que vous ne soyez pas complètement perdus si vous envisagez de partir au Québec 🙂 !
Les expressions québécoises les plus courantes
Avant de dévoiler des expressions assez marrantes et surprenantes, découvrez les expressions québécoises les plus employées par les habitants. La plupart d’entre elles sont très connues, et d’autres nécessitent un petit temps de réflexion ou une traduction littérale… 😉
« Avoir de l’eau dans la cave »
Cette expression est très courante chez les Québécois et non, cela ne veut pas dire que votre maison ou votre cave est inondée. Avoir de l’eau dans la cave signifie que votre pantalon est beaucoup trop court ! Cette expression fait référence au fait qu’on retrousse le bas du pantalon pour ne pas le mouiller lorsque le sous-sol est inondé.
« Avoir des bibittes »
Cette expression est difficile à comprendre pour un Français, simplement à cause du mot bite qui renvoie forcément à la partie génitale de l’homme. Donc il est vrai qu'à partir de là, c'est compliqué de voir ce mot autrement, on pense forcément à l’aspect sexuel. Pourtant, en québécois, une bibitte est un insecte et avoir des bibittes signifie avoir des problèmes personnels. Donc si un Québécois vous dit qu'il a des bibittes, ce n'est pas du tout une invitation indécente, bien au contraire… 🙂
« Ça n'a pas d’allure ! »
Cette expression québécoise est très courante. Elle est plutôt simple à comprendre mais faites attention, car elle a des nuances. De manière générale, une chose qui n’a pas d’allure est une chose qui ne porte aucune élégance, pas de style. Chez les Québécois, cela veut dire qu’une action ou des paroles n’ont pas de sens, que cela ne veut rien dire, donc ne vous vexez pas !
« Malcommode »
Certaines expressions québécoises sont très simples à comprendre. Une personne malcommode est une personne désagréable, qui manque de considération pour son interlocuteur. Ce mot peut aussi être appliqué à une situation malaisante, gênante, pas agréable et déstabilisante.
« Attache ta tuque ! »
Cette expression est hyper courante au Canada. La tuque est un accessoire indispensable pour affronter l’hiver : il s’agit d’un bonnet. Toutefois, cette expression n'a pas grand-chose à voir avec l'accessoire, c’est plutôt un avertissement comme « attention » ou « sois prêt ».
« Pantoute »
Le terme pantoute est une contraction de « pas du tout » en français. C’est une expression particulièrement répandue, beaucoup plus courte et facile à prononcer. Rien à voir avec le mot pantoufle donc ! Si une personne québécoise vous demande si vous êtes de mauvaise humeur, répondez-lui : « Pantoute, je vais bien merci. »
« J’aime frencher mon chum ! »
Bien que la base du québécois ne soit pas vraiment l’anglais, il est possible de tomber sur des anglicismes assez particuliers et très répandus. Pour comprendre cette expression, il faut partir du principe que « frencher » est à mi-chemin entre l'anglais et le français. Il renvoie au terme « french kiss » signifiant « embrasser » et le terme « chum » désigne un partenaire amoureux. Autrement dit, frencher son chum veut dire embrasser son copain ou sa copine.
« Je suis en mosus »
Ce terme fait partie des grands sacres de la langue québécoise. Vous le savez probablement, les Québécois jurent principalement en utilisant des mots d’églises qu’ils déforment comme Tabarnak (tabernacle) ou encore Crisse (Christ). Parmi ces mots, il y a également « mosus » pour « maudit ». En gros, être mosus signifie être de mauvaise humeur, dans un très mauvais jour.
« C’est tiguidou ! »
J’aime beaucoup cette expression québécoise, mignonne et drôle comme tout ! Si un québécois vous pose une question et que vous y répondez favorablement, dites « c’est tiguidou ». Cela veut dire que vous êtes d’accord, sur la même longueur d’onde. Une autre expression est aussi utilisée : « l’affaire est ketchup » mais souvent employée pour désigner un pacte, un accord plus profond.
« J’suis tanné »
Au Canada, une personne tannée est quelqu’un qui en a marre, qui en a assez. Rien à voir avec le verbe « tanner » signifiant la transformation d’une peau en cuir.
D’autres expressions québécoises à connaître
En plus de ces expressions québécoises courantes, il existe bien d’autres mots et phrases qu’un Français ne pourrait pas comprendre. Dans cette partie, je partage une liste d'expressions canadiennes phares à connaitre si vous voulez montrer que vous maitrisez le québécois !
« Avoir de la mine dans le crayon »
Les Québécois peuvent être assez coquins dans leurs expressions... Comme « avoir de la mine dans le crayon », par exemple, qui désigne un homme qui est très porté sur le sexe, un chaud lapin.
« Avoir de la broue dans le toupet »
Alors cette expression québécoise est particulièrement difficile. Elle signifie littéralement avoir de la bière ou encore de la mousse dans les cheveux mais l'expression veut dire être débordé et surmené, avoir la tête sous l’eau.
« Attendre que le curé se mouche »
Il faut avouer que les Québécois ont beaucoup d’humour, surtout dans leurs expressions. « Attendre que le curé se mouche » signifie prendre son temps, ne pas aller trop vite. Cela n’est pas une offense ou une attaque à la religion et je trouve cela très drôle !
« Avoir du front tout le tour de la tête »
Cette expression québécoise un comportement effronté. Elle désigne une personne culottée, sans gêne.
« Avoir son voyage »
Bien loin du voyage et des vacances, « avoir son voyage » veut dire que vous êtes à bout de nerfs, à la limite de ce que vous pouvez supporter. Donc si un Québécois dit qu’il a son voyage, attention, il ne parle pas de son prochain séjour, il est clairement sur les nerfs.
« Avoir les yeux dans graisse de binnes »
Le terme « binne » renvoie au mot anglais « bean » signifiant haricot ou fève. « Avoir les yeux dans graisse de binnes » tirerait son origine des haricots qui flottent dans la graisse. L'expression veut dire avoir un regard vide, absent qui peut être causé par l'alcool, la drogue ou la fatigue. Ce n'est jamais un compliment, cela veut habituellement dire qu'on a l'air fatigué.
« Cogner des clous »
Cette expression québécoise peut porter à confusion. Car, on ne parle pas de travaux manuels ou de menuiserie, mais de sommeil ! Un Québécois qui cogne des clous est une personne qui lutte contre le sommeil ! C'est en fait une comparaison avec le mouvement d'un marteau qui plante des clous. Cela veut donc dire résister au sommeil mais avoir la tête qui faiblit et tombe involontairement.
« Niaiser avec le puck »
C’est une expression typiquement québécoise qui se comprend lorsqu'on sait que le « puck » désigne le palet de hockey, ce sport national canadien. Elle tire son origine d'un joueur de hockey qui ne sait pas trop quoi faire avec le puck et qui n'arrive pas à prendre de décision. Donc si une personne tourne autour du pot, est hésitante et ne va pas à l’essentiel, elle est en train de niaiser avec le puck.
« Parler à travers son chapeau »
Parler à travers son chapeau pourrait renvoyer à une personne qui parle dans sa barbe, qui fait preuve de médisance. Et pourtant, ce n'est pas le cas : les Québécois se servent de cette expression pour désigner quelqu’un qui parle à tort et à travers. Cette expression québécoise est la traduction littérale de la version anglophone « to talk through one's hat ».
« Passer la nuit sur la corde à linge »
Si vous n'avez pas dormi de la nuit, alors vous avez « passé la nuit sur la corde à linge ». C’est une expression québécoise assez courante qui veut dire que l'on a passé une nuit agitée, que ce soit parce qu'on est sortis ou si on souffre d'insomnie.
« Tomber des peaux de lièvre »
Attention, l’expression « tomber des peaux de lièvre » n’a rien à voir avec l’animal en question, on parle ici de tombées et chutes de neiges abondantes. Donc si vous entendez un Québécois dire cette expression, ne soyez pas offusqué, il n'y a aucune violence envers les animaux !
« Se pogner le bacon »
Je dois admettre que cette expression m'a beaucoup fait rire. « Se pogner le bacon » est similaire à ne rien glander, se toucher la nouille chez les Français Et oui, c’est assez classe. Néanmoins, c’est une expression assez courante chez les Québécois, donc ne soyez pas surpris !
Désormais, vous connaissez les expressions québécoises les plus courantes, j’espère que cela vous sera utile si vous avez prévu de partir en vacances au Canada. Et si vous avez déjà été si vous y vivez, n’hésitez pas à partager d'autres expressions qui pourraient nous aider (ou nous faire rigoler) !
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