Amsterdam est une ville connue pour sa réputation sulfureuse et son célèbre quartier rouge qui attire des milliers de touristes. Toutefois, l’avenir touristique d'Amsterdam semble être mis en danger par l’application de nouvelles réglementations…
Pourquoi Amsterdam attire autant ?
Amsterdam est l’un des lieux les plus visités en Europe. Cette ville est devenue le quartier général des touristes désirant se laisser aller le temps d’un week-end. D’ailleurs, la ville a tout pour plaire puisqu’elle est dynamique et très animée. Néanmoins, ce qui fait le succès d’Amsterdam reste son célèbre quartier rouge, une zone sulfureuse et très appréciée.
Le quartier rouge d’Amsterdam séduit de nombreux visiteurs et il tient sa réputation grâce à ses fameuses vitrines. Sur place, vous pouvez observer des prostituées proposant leurs services de façon décomplexée et naturelle à la fois. Bien que cela puisse paraître dérangeant, le quartier rouge est pourtant extrêmement attractif en plus d’être sécurisé.
D’autre part, la ville compte près de 170 coffee shops. Des cafés proposant la consommation de cannabis à qui souhaite tenter l’expérience. Par définition, les coffee shops d’Amsterdam sont un véritable fief pour les amateurs de drogue douce. C’est le genre d’endroit où chacun peut consommer sans prendre le risque d’être arrêté et sanctionné par les autorités.
Pourtant, tous ces avantages seraient susceptibles de disparaître d’ici 2025. Suite à l’élection d’une nouvelle maire écologiste, les coffee shops et la prostitution ne seront plus de la partie.
Le tourisme du cannabis : plus qu’un futur souvenir ?
Bien que la population locale ne soit pas amenée à subir le contrecoup des décisions du conseil municipal, les touristes seront touchés en plein cœur. Avant l’apparition du Covid-19, près de 177 millions d’étrangers se rendaient à Amsterdam pour s’approvisionner en cannabis. Selon Femke Halsema, la nouvelle maire, certaines limites s’imposent.
Même si une telle vague apporte de nombreux avantages financiers, le confort de la population locale d’Amsterdam en fait les frais. En effet, l’arrivée massive de touristes prêts à consommer du cannabis empiète sur la tranquillité des habitants. La mairie dispose d’une longue liste de plaintes liées à certaines dérives qu’engendre ce tourisme de masse.
D’ailleurs, ce type de décision ne date pas d’hier. Certaines mesures ont déjà été prises par le passé afin de limiter l’accès des étrangers au cannabis. Par exemple, Amsterdam comptait environ 900 coffee shops en 1998 contre 570 aujourd’hui. Si l’ouverture des coffee shops a été autorisée en 1976, c’est dans le but de contrôler la consommation locale de cannabis. Pourtant au fil des années, Amsterdam est devenu le repère mondial de la drogue douce.
Une perte financière possible pour Amsterdam ?
Nous sommes en droit de nous poser cette question. Le quartier rouge et ses plaisirs sont l’attraction principale de la ville d’Amsterdam et des Pays-Bas. Si l’on vient à interdir l’accès aux coffee shops et à la prostitution, le tourisme en serait impacté.
Pourtant, la ville ne semble pas inquiète. En effet, le tourisme du cannabis est un concept assez spécial qui ne concerne pas la totalité des visiteurs. En vérité, Amsterdam est plutôt le terrain pour les enterrements de vie de garçon et les grands consommateurs de cannabis. Selon le conseil municipal, Amsterdam peut maintenir son charme touristique grâce à d’autres armes. Parmi elles, nous y retrouvons la culture du pays et de la ville, ses édifices et musées atypiques.
D’autre part, Amsterdam possède de très grandes sources de revenus. Par exemple, la ville est le siège de nombreuses banques et multinationales. Le port de Rotterdam est également la pépite d’or de la ville d’Amsterdam. Tout compte fait, l’économie du pays continue de tourner à plein régime et Amsterdam se transforme peu à peu.
Enfin, la maire d’Amsterdam fait également la guerre à la location d’appartements. Pour limiter le tourisme du cannabis, il faut diminuer la quantité d’offres de location. Néanmoins, les internautes ne semblent pas effrayés par la nouvelle. Il est possible qu’une nouvelle forme de business voit le jour invitant les touristes à se réapprovisionner en cannabis via les propriétaires d’AirBnb.
Même si l’accès aux coffee shops et à la prostitution seront interdits aux touristes à partir de 2025, tout peut encore changer. Néanmoins, la lutte sera difficile puisque ce sont des dizaines d’années de culture que le conseil municipal doit remettre en question. Quant aux vitrines du quartier rouge, les prostituées devront probablement migrer en dehors du centre-ville… Tout un tas de décisions et de mesures à analyser pour éviter d’en subir les conséquences sur le long terme.
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